PUTAIN DE TOI
Délicieuse assimilation femme-chat par un amoureux de ces petites bêtes.
| En ce temps-là, je vivais dans la lune | j'étais distrait, vivais loin de la réalité |
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Les bonheurs d'ici-bas m'étaient tous défendus Je semais des violettes et chantais pour des prunes |
pour rien, sans être payé |
| Et tendais la patte aux chats perdus. | aidais, venais au secours des chats perdus |
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Refrain |
apostrophe péjorative équivalente à "tu es une putain" (prostituée) |
| Ah ah ah ah ah ah pauvre de moi... | apitoiement sur lui-même: je suis un homme malheureux |
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Un soir de pluie v'là qu'on gratte à ma porte |
= voilà |
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Je m'empresse d'ouvrir, sans doute un nouveau chat! Nom de dieu le beau félin que l'orage m'apporte |
famille animale à laquelle appartiennent les chats |
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C'était toi, c'était toi, c'était toi.
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| Les yeux fendus et couleur pistache T'as posé sur mon coeur ta patte de velours Fort heureusement pour moi t'avais pas de moustache Et ta vertu ne pesait pas trop lourd.
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| Au quatre coins de ma vie de bohème | dans tous les domaines de ma vie fantaisiste |
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T'as promené, t'as promené le feu de tes vingt ans. Et pour moi, pour mes chats, pour mes fleurs, mes poèmes C'était toi la pluie et le beau temps...
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| Mais le temps passe et fauche à l'aveuglette. | sans discernement, au hasard |
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Notre amour mûrissait à peine que déjà, Tu brûlais mes chansons, crachais sur mes violettes, Et faisais des misères à mes chats.
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| Le comble enfin, misérable salope. | = le pire insulte |
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Comme il ne restait plus rien dans le garde-manger, T'as couru sans vergogne, et pour une escalope, Te jeter dans le lit du boucher.
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| C'était fini, t'avais passé les bornes. Et, renonçant aux amours frivoles d'ici-bas, Je suis remonté dans la lune en emportant mes cornes, |
symbole du cocufié (trompé par sa femme) |
| Mes chansons, et mes fleurs, et mes chats. |